Décédé le 11 mai 1981 à l’âge de 36 ans, Robert Nesta Marley, alias Bob Marley demeure l’icône emblématique du reggae. La date anniversaire de son décès donne l’occasion à travers le monde à des hommages au roi du reggae et à la célébration de la musique qu’il a contribué à populariser.
Auteur, compositeur, interprète, chanteur et musicien, Bob Marley est né le 6 février 1945 à Nine Mile (Jamaïque) d’un père blanc d’origine anglaise et d’une mère jamaïcaine. De son vivant, Bob Marley a rencontré un succès mondial, et reste à ce jour le musicien le plus connu du reggae. Il est celui qui a permis à la musique jamaïcaine et au mouvement rastafari de connaître une audience planétaire. Bob Marley a vendu plus de 200 millions de disques à travers le monde. Sa carrière a commencé en 1962, et un an après Bob Marley avait formé avec Neville O’Reilly Livingston (plus tard Bunny Wailer) et Wynston Hubert McIntosh (plus tard Peter Tosh) un trio appelé d’abord les Wailing Wailers, qui devient ensuite The Wailers. Ils ont rencontré leur premier succès local avec “Simmer Down”, en 1964.
Devenu rasta à partir de 1966, sous l’influence de personnages comme Mortimo Planno du mouvement rastafari, alors en plein essor en Jamaïque, Bob Marley commence à partir de fin 1973 une carrière solo. Il s’appuie sur la remarquable section rythmique composée par Aston “Family” Man Barrett (basse) et Carlton “Carly” Barrett (batterie) pour s’affirmer sous le nom de Bob Marley & the Wailers. A ce noyau dur, s’ajoutent le claviériste Touter (remplacé dès Rastaman Vibration par Tyrone Downie et Earl “Wya” Lindo), le guitariste américain Al Anderson et le trio vocal The I-Threes composé de Rita Marley (sa femme), Judy Mowatt et Marcia Griffiths. En 1974, sort l’album Natty Dread qui marquera le début du succès mondial de Bob Marley, notamment sous l’impulsion de la reprise du titre I Shot the Sheriff par Eric Clapton. L’album est un succès à travers le monde. Il y a eu ensuite l’album Rastaman Vibration (1976) qui fait définitivement de Bob Marley une star mondiale et le plus grand porte-parole du Reggae. Quelques mois après la sortie de cet album, Bob Marley survit en décembre 1976 à une tentative d’assassinat chez lui, à Kingston, en Jamaïque durant la campagne électorale, ce qui le pousse à s’installer à Londres.
En 1978, sort l’album Kaya, puis Survival en 1979 qui est considéré comme son album le plus abouti. Avant et après Survival, Bob Marley fera plusieurs voyages en Afrique et donnera quelques concerts sur ce continent, notamment à l’occasion de l’indépendance du Zimbabwe en avril 1980. Presque un an après, le 11 mai 1981, Bob Marley meurt à l’âge de trente-six ans à Miami, il aura eu le temps de rentrer dans la légende, titre d’un de ses albums. Ses funérailles nationales à Kingston et à Nine Miles où il repose aujourd’hui ont rassemblé des centaines de milliers de personnes.
Le reggae patrimoine immatériel de l’Humanité
Le reggae a été inscrit sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’Humanité par l’Unesco, le 29 novembre 2018. La candidature du reggae avait été portée par la Jamaïque. Justifiant l’inscription du reggae au patrimoine culturel de l’humanité, l’Unesco relève “la contribution” de cette musique jamaïcaine à la prise de conscience internationale “sur les questions d’injustice, de résistance, d’amour et d’humanité”, et sa dimension à la fois “socio-politique, sensuelle et spirituelle”. Cette musique qui a émergé à la fin des années 1960, se caractérise par un style issu du ska et du rocksteady, avec aussi des influences du jazz et blues d’Amérique.
Le reggae est devenu populaire aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, où il a été importé par les nombreux immigrés jamaïcains après la Seconde Guerre mondiale.
En Afrique où le reggae compte aussi de très nombreux adeptes et amateurs, ses figures emblématiques sont entre autres l’ivoirien Alpha Blondy star incontestée de cette musique sur le continent, son compatriote Tiken Jah Fakoly; le sud africain LuckyDube; etc…
Se revendiquant comme la musique des opprimés, le reggae aborde des questions sociales et politiques, la liberté et les inégalités… Cette musique est indissociable du rastafarisme, mouvement spirituel qui sacralise l’empereur éthiopien Haïlé Sélassié.
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