Un établissement dédié aux hautes études en arts et humours dénommé École de Comédie et des Arts de Niamey (ECA) va bientôt ouvrir ses portes au quartier Saguia Plateau dans la commune V de Niamey. Le Premier Ministre du Niger, M. Brigi Rafini a posé le 16 mars la première pierre de cette école dont le promoteur est son compatriote, l’humoriste Mohamed Mouctari Moustapha alias Maman le Gondwanais.
Lors de la pose de la première pierre de l’École de Comédie et des Arts par le Premier Ministre
« Nous souhaitons le plus tôt possible voir se réaliser ce projet qui est un rêve de Mamane qu’on appelle affectueusement le Gondwanais ; nous sommes pressés de voir émerger cette école parce que c’est véritablement une grande valeur ajoutée pour le Niger», a dit le Premier ministre Brigi Rafini après avoir lancé le chantier de l’École de Comédie et des Arts de Niamey.
C’est un terrain de plus d’un hectare qui a été réservé pour cette école dont l’objectif est de former, perfectionner dans les techniques de créations en matière de comédie cinéma, théâtre, danse, musique et aussi aux métiers de productions et valorisation du patrimoine culturel dans le domaine des arts, de spectacles au Niger et dans la sous-région. L’établissement comprendra des studios et salles de répétition, une cafétéria, un amphithéâtre de 735 places, un bloc administratif et des logements.
Le Premier ministre nigérien a salué l’initiative du promoteur de l’École de Comédie et des Arts, un fils du Niger connu à travers le monde entier. Il a réitéré la volonté des autorités du Niger à l’accompagner pour la réalisation du projet dans le plus bref délai, avant même les deux ans prévus. A cette occasion le Premier ministre Brigi Rafini a au nom de la République élevé, l’humoriste Mohamed Mouctari Moustapha, au grade de chevalier dans l’ordre National du Niger
M. Mohamed Mouctari Moustapha, élevé au grade de chevalier dans l’ordre National du Niger
Pour le ministre de la Renaissance culturelle, des Arts et de la modernisation sociale, M. Assoumana Malam Issa il s’agit d’un projet « révolutionnaire d’une grande importance ». Cette initiative, a-t-il indiqué « va renforcer le dispositif de formation aux métiers de la culture et faire ainsi de la culture un levier
du développement ».
L’école va accueillir dans deux ans ses premiers étudiants qui viendront du Niger mais aussi des autres pays africains, a dit son promoteur, M. Mohamed Mouctari Moustapha. « Je voudrais que mes petits frères nigériens et des autres pays qui viendront puissent vivre de cet art tout comme ceux de la France ou des USA, mais cela n’est possible qu’avec une formation », a dit l’humoriste soulignant que l’humour est un métier qui s’apprend ; il faut savoir écrire un sketch, un scénario, se déplacer sur scène. Aussi, à travers cette école, Mamane le Gwandwanais veut offrir des perspectives à la jeunesse à travers l’humour et la culture. Cependant, relève –t-il, « l’humour c’est aussi une responsabilité qui ne peut s’exercer sans une solide formation accompagnée de la culturel générale, la connaissance de son histoire mais aussi de la curiosité ». Et l’artiste d’ajouter : « il faut que les humoristes, les You tubeurs et influenceurs ne disent pas n’importe quoi. Les industries culturelles créatives sont un avenir, une opportunité de croissance économique pour l’Afrique. Nous voulons monter que les humoristes peuvent aussi participer dans le développement de l’économie ».
MediaCulture.info