A côté de sa sélection officielle constituée des films en et hors compétitions, Festival de Cannes, une des trois plus grandes rencontres cinématographiques du monde, comporte des sections dont le Marché du film où a été inauguré le Pavillon Afriques en 2019. Parmi, les invités de la 77ᵉ édition du Festival de Cannes qui se déroulera du 14 au 25 mai 2024 au Palais des festivals, à Cannes, il y a le cinéaste tchadien, Aaron PADACKÉ ZEGOUBÉ, fondateur du laboratoire cinématographique Les Atelier de Toumaï, qui vient avec son engagement pour la cause du 7ème art au Sahel.
Réalisateur du documentaire long métrage à succès, Sur les traces de Toumaï, coproduit par TV5 Monde, Aaron PADACKÉ ZEGOUBÉ est engagé pour l’émergence du cinéma au Tchad, mais aussi dans la zone du Sahel, à travers Les Ateliers de Toumaï. Ce laboratoire de développement et de coproduction de projets cinématographiques, dont la deuxième édition a eu lieu en décembre 2023 à Ndjamena, est un cadre visant à créer des liens entre experts et jeunes talents du continent africain, mais surtout de la zone du Sahel. Cela, à travers un dispositif de développement, d’évaluation, formation et de suivi des projets ainsi que leurs porteurs.
Avec cette édition du festivals de Cannes, à laquelle il participe grâce au fonds CRÉATION AFRICA TCHAD, du ministère de l’Europe et des affaires étrangères, géré par l’ambassade de France au Tchad, le fondateur des Ateliers de Toumaï, a une belle opportunité pour la poursuite de ses objectifs. En effet, le Marché du film de Cannes qui attire environ 11 000 professionnels de l’industrie du cinéma, est un endroit exclusif de promotion où les acteurs de l’industrie cinématographique se rencontrent, discutent, commercent, passent des accords et tirent parti de l’atmosphère unique du Festival de Cannes.
Ainsi, devant toutes les parties prenantes africaines et de la diaspora impliquées dans le cinéma qu’accueille le Pavillon Afrique, Aaron PADACKÉ ZEGOUBÉ a une tribune pour appeler des grands producteurs du monde à venir au Tchad, à soutenir la création cinématographique de la zone du Sahel où se trouvent de nombreux jeunes cinéastes porteurs de beaux projets. « À partir du Tchad, je veux contribuer à révolutionner la production cinématographique, audiovisuelle dans le Sahel, rendre la vie meilleure grâce au cinéma », affirme Aaron PADACKÉ ZEGOUBÉ, insistant sur la nécessité d’avoir « de bons partenaires pour les cinémas d’Afrique ». Aussi, déplore-t-il, « au Tchad, l’Etat soutient par à-coups les productions cinématographiques audiovisuelles ; actuellement la production locale est rare, les jeunes qui brulent d’envie de faire des films manquent des structures de développements, et de productions de films professionnels, en dehors du Lab Les Ateliers de Toumaï ».
Après son film documentaire Sur les traces de Toumaï, sorti en 2019, et qui porte sur les recherches ayant abouti à la découverte du plus vieux crâne humain datant de plus 7 millions d’années, le fossile baptisé Toumaï, Aaron PADACKÉ ZEGOUBÉ, annonce la sortie de son long métrage Warassa, (l’héritage) en 2024. Sera-t-il peut-être dans la sélection du FESPACO 2025 dont le Tchad est pays invité d’honneur ?
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