Amélie MBaye, actrice et chanteuse sénégalo-américaine : «les femmes,osons nous exprimer librement à travers le cinéma»

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Dans le cinéma depuis plus d’une quinzaine d’années, Amélie MBaye joue dernièrement dans la série Renaissance diffusée actuellement sur la chaine internationale TV5. L’actrice sénégalo-américaine incarne le rôle principal à travers le personnage de la Juge Niang.  Mais, c’est avec la série “Monia et Rama” de la réalisatrice  burkinabè Apolline Traoré, que Amélie MBaye a démarré sa carrière dans le cinéma en 2002. L’aventure continue avec cette réalisatrice, puisque dans son long métrage Frontières, sorti en 2017 c’est Amélie qui joue le rôle principal, celui d’Adjara. 

Amélie Mbaye

Diplômée de l’Ecole Internationale de Tunon en Normandie (France), où elle a fait des études de langues étrangères et de tourisme, parlant couramment le Français, l’Anglais, l’Espagnol, le Portugais, et bien sûr le Woloff sa langue maternelle, Amélie Mbaye est dotée d’aptitudes qui la disposent à diverses carrières. Mimi, comme la surnomme son entourage a  débuté dans le tourisme à Dakar avec les tours operators (TO), puis dans le domaine du transport aérien, comme Personnel Navigant Commercial(PNC) à Air Luxembourg et Air Sénégal, puis au sol chez ADP (Aéroports de Paris), et Air France à Los Angeles. Amélie a fait aussi une expérience médiatique à la Radio Télévision Sénégalaise, où elle a été présentatrice de programmes. 

Mais c’est surtout sa carrière d’actrice de cinéma qui a révélé Amélie MBaye. Débordante d’énergie, du haut de ses 1,80 m, teint noir ébène, Amélie qui vit depuis 1999 entre Dakar sa ville natale et Los Angeles, est sollicitée sur diverses scènes. Elle s’affirme  en tant qu’actrice de cinéma, mannequin ou Maîtresse de Cérémonie(MC) pour des shows à Dakar, Los Angeles, et sur d’autres scènes.

Les récents films dans lesquels on la retrouve  sont des séries télévisées qui ont un grand succès. Elle assure bien ses différents rôles, comme dans Sakho & Manganeune série policière réalisée en 2018  par Jean-Luc Herbulot, Toumani Sangaré et Hubert Laba Ndao, diffusée sur Canal +Afrique en 2019. Dans cette série, Amélie joue le rôle de la femme d’un policier. Elle intervient vers la fin dans un « rôle assez spécial ».  Amélie MBaye est aussi le personnage principal de la saison 1 de Golden une autre série télévisée que les téléspectateurs ont suivie en mars 2019 sur des chaînes locales Sénégalaises et qui sera sur A+ en juillet 2020. Cette série qui a eu du succès porte sur une sorte « d’Empire » à l’Africaine …

Amélie MBaye dans la série Golden
Amélie MBaye dans la série Golden

Actuellement  dans la série Renaissance  réalisée par Hubert Ndao et Lahat Wone et diffusée sur TV5 Monde Amelie joue le rôle principal. Celui de Mme le Juge Niang, qui veut la modification des Lois relatives aux consommateurs de drogues. Tenant à assurer à la fois son rôle de mère de famille et de Juge, malgré les conséquences, Mme le Juge Niang met le doigt sur le problème des longues incarcérations de jeunes détenus pris pour consommation de drogues et qui restent longtemps en prison parfois sans jugement. Ce qui bouleverse leur vie à jamais. « J’aime bien jouer les rôles de femme à forte personnalité, battante ; défendre la condition féminine en général », confie Amélie.

Pour les longs métrages Amélie Mbaye a joué dans des films tournés aux Etats Unis(Los Angeles), en Afrique, dont Frontières de la réalisatrice Apolline Traoré. Ce road movie raconte la vie des commerçantes Africaines confrontées aux tracasseries douanières, à la corruption et aux stéréotypes. 

Aussi, on retrouve l’actrice dans Tears of the Sun, tourné à Hawaï où elle était certes dans un petit rôle,  mais aux côtés de Bruce Willis. Dans Something about her tourné à Malibu, elle est dans le rôle de la maman de l’actrice principale, Anna Diop. Des films documentaires, TV shows, courts métrages et publicités tournés à Los Angeles étoffent la carrière de Amélie MBaye.

Amélie Mbaye dans la série Renaissance

Cependant Amélie tient à relever ceci: « les rôles de femme méchante vous collent à la peau en Afrique car les gens vous identifient comme telle; aussi je n’aime pas jouer les rôles ou je suis obligée de montrer mon corps, car je suis très  pudique ». Mieux, lance-t-elle «les femmes,osons nous exprimer librement à travers le cinéma, parler des sujets tabous ». L’actrice soutient ainsi le mouvement #mêmepaspeur  à travers lequel des femmes qui sont dans les métiers du cinéma dénoncent ouvertement les violences et harcèlements dont elles sont victimes: « Trop c’est trop, il faudrait que les hommes comme les femmes sachent que la Loi est pour tout le monde, quel que soit le pays, quels que soient  les coutumes et quelle que soit la culture. Dans notre milieu du cinéma, l’intimidation pour obtenir un rôle a été pendant longtemps un problème et continue hélas de l’être », s’indigne l’actrice.

Séquence du long métrage Frontières
Séquence du long métrage Frontières

Déterminée, Amélie poursuit sa carrière. Quand on lui demande si elle envisage de devenir réalisatrice ou de se lancer dans la production, Amélie Mbaye  répond : «pour l’instant je continue mes tournages en tant qu’actrice.On verra pour la suite….car oui il y a des projets qui se profilent à l’horizon, Dieu merci ». Pour le moment, l’artiste pour laquelle Myriam Makeba, constitue une source d’inspiration, a sorti son dernier CD “Confidence”, une compilation des chansons chrétiennes dans différentes langues.  

                                                     Mousoul
                                 mediaculture.info@gmail.com

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