Amina Weira, cinéaste nigérienne : En route pour “L’embouchure des rêves”

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Image de repérage pour le tournage du film “L’Embouchure des rêves” © Amina Weira

Un temps relativement long s’est écoulé depuis « La Colère dans le vent » sorti en 2016 et qui a revélé Amina Weira avec une quinzaine de Prix. En effet, hormis sa participation aux projets des autres réalisateurs en tant que technicienne comme pour le film Étincelles de Bawa Kadadé ; Exterminer toutes ces brutes de Rob Lemkin, ou de films de commande notamment  Un geste un cœur pour la télévision nationale et Une scolarité confinée à la demande d’une ONG, le nouveau documentaire d’auteur de la réalisatrice Amina Weira se fait toujours attendre. Quand on lui fait la remarque au sujet de son silence, elle répond : « Faire un film documentaire d’auteur demande beaucoup de temps, de la documentation, du repérage, des efforts d’écriture….Par conséquent pour faire un seul film on peut banalement passer trois ans ou plus à le préparer ».

Mais bien plus que du temps, on le sait, un bon film exige aussi et surtout des moyens qui ne sont pas toujours facile à avoir, surtout chez les cinéastes africains. Le nouveau film d’Amina Weira s’annonce-t-il enfin ? Le projet sur lequel elle travaille depuis quelques années et qui s’inscrit dans sa spécialité prend forme. Mais le documentaire est encore à la phase de développement, tient-elle à relever. « Cette étape peut être un peu longue, parce qu’il faut passer plus de temps sur le lieu du tournage et avec les personnages », explique la réalisatrice.

Vue d’une rue d’Agadez

L’embouchure des rêves, puisque c’est le titre du documentaire en en question, a reçu deux fonds : une bourse sous forme d’aide au développement en décembre 2023 de la part d’Altercine, une fondation du Canada, et en ce début d’année 2024 une aide aux repérages de la SCAM.

En attendant l’aboutissement du processus auquel se consacre Amina Weira, on peut ainsi se faire une idée de “L’embouchure des rêves” à travers son synopsis : « Située au nord du Niger dans le désert de l’Air, la ville a toujours été un carrefour important de commerce et de passage, depuis les anciennes caravanes qui reliaient l’Afrique du Nord à l’Afrique Noire jusqu’aux excursions touristiques dans cette zone désertique. Depuis que la frontière de l’Europe est à ses portes, l’économie qui reposait sur la libre circulation s’est effondrée. Que l’on soit nomade, migrant, touriste ou aventurier, un dénominateur commun : le mouvement empêché et contraint de se réinventer. Sur les pas de Hawad, un poète Touareg et de Fatima, je chemine dans la ville d’Agadez à la rencontre du peuple qui l’habite ».

mousoul

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