Avec l’agrément de l’Académie Goncourt, le Centre Culturel Franco Nigérien(CCFN) Jean Rouch de Niamey a créé le Prix littéraire “Le Choix Goncourt du Niger». Ce faisant le Niger est devenu le 1er pays d’Afrique subsaharienne à rejoindre les Choix Goncourt Internationaux, organisés à ce jour dans 36 pays à travers le monde. Le processus lancé au Niger il y a quelques mois a connu son épilogue le 22 mars dernier au CCFN Jean Rouch, avec l’annonce du Choix Goncourt Niger 2022, porté sur Une Somme Humaine de l’ écrivain haïtien, Makenzy Orcel.
Initiative de valorisation des littératures francophones et de la langue française, le Choix Goncourt du Niger consiste en un vote effectué pour attribuer un prix littéraire au roman favori de la présélection de l’Académie Goncourt. Les participants sont préalablement sélectionnés sur la base du CV, de lettre de motivation décrivant l’intérêt de l’étudiant ou du lycéen à participer au Choix, son goût pour la lecture et sa passion pour la littérature française et francophone.
Pour cette première édition, 6 jurys composés de 60 lecteurs étudiants et lycéens ont voté et choisi leur lauréat à partir de la sélection du prix Goncourt 2022. Le Choix Goncourt du Niger a été proposé dans 4 villes (Niamey, Zinder, Maradi et Agadez). Le réseau de coopération franco-nigérien participe avec les Alliances Françaises d’Agadez et de Maradi ainsi que les antennes de Zinder et de Niamey du CCFN Jean Rouch. Le lycée La Fontaine, le lycée Olinga de Niamey et l’ONG Lire Ensemble ont également participé au processus.
A l’issue des délibérations, le prix littéraire “Choix Goncourt du Niger 2022” a été attribué au roman Une Somme Humaine de Makenzy Orcel, écrivain haïtien.
La cérémonie de proclamation du Choix Goncourt du Niger qui a eu lieu à l’occasion de la semaine de la Francophonie a été rehaussée par la présence de l’ambassadeur de France au Niger, M. Sylvain Itté, l’homme de lettres nigérien, M. Adamou Idé, et Mme Paule Constant, membre de l’Académie Goncourt.
Mousoul
Résumé du roman Une Somme Humaine de Makenzy Orcel
La voix de l’héroïne nous parvient depuis l’outre-tombe. À la fois anonyme et incarnée, c’est la voix d’une seule femme et de toutes les femmes. Elle nous raconte dans des carnets dérobés au temps et à la mort une enfance volée, une adolescence déchirée, une vie et un destin brisés.
Ayant grandi dans un village de province où règnent la rumeur et la médisance, négligée par ses parents, surtout par sa mère qui lui préfère les roses de son jardin, c’est à peine si elle trouve quelque réconfort auprès de sa grand-mère plus aimante. Elle s’échappe à Paris dans l’espoir de mener une vie à l’abri des fantômes du passé. Elle y poursuit des études de lettres à la Sorbonne, rencontre l’amour avec un homme ayant fui la guerre au Mali, fait l’expérience du monde du travail, avant de subir finalement l’épreuve de l’abandon et de sombrer dans l’irréversible errance.
En nous livrant l’autobiographie d’une morte dans une langue fulgurante, Makenzy Orcel nous fait pénétrer, à travers cette Somme humaine, deuxième volet d’une trilogie initiée par L’Ombre animale, dans le ventre poétique du monde.