Défi relevé pour les organisateurs du Festival Vivre Ensemble de Tombouctou. Ils ont réussi à tenir leur engagement de consacrer chaque année depuis 2016, trois jours à la promotion de la paix à travers le Festival Vivre Ensemble dont la 5ème édition a été lancée le 29 janvier sous le thème « Unis dans la diversité ». Cela, en ces temps où la crise sanitaire de Covid-19 fait annuler les rendez-vous. Avant le lancement des festivités, bien sûr avec des consignes pour le respect des mesures barrières, une minute de silence a d’ailleurs été observée à la mémoire de toutes les personnes emportées par le coronavirus.
Comme d’habitude, c’est au Monument de la Paix érigé sur le lieu mémorable de la « Flamme de Paix » où avaient été brulées un soir de mars 1996 les armes de la rébellion qui a sévi au Mali dans l’année 90, que les activités du Festival Vivre Ensemble ont été lancées. « Il n’est cependant un secret pour personne que cette flamme s’est quelque peu éteinte, mais depuis deux ans, elle commence à scintiller grâce à vous et grâce à ce festival qui n’est plus pour la Direction mais pour tout Tombouctou », a déclaré le directeur du festival, M. Salaha Maïga dans son discours de lancement de la manifestation. « Le vivre Ensemble n’est pas qu’un mot ou une idée mais un manifeste de la paix que chérissent tant nos cœurs. C’est dans sa quête et sa résurgence que le festival a été initié », a-t-il ajouté.
C’est pour accompagner les communautés dans leurs efforts en vue de consolider la paix et la cohésion, promouvoir leurs valeurs sociales, gage de tout développement que la mission des Nations Unies au Mali, les autorités au niveau local, national, des structures comme Instruments For Africa, soutiennent depuis 2016 la tenue de ce festival qui gagne de plus en plus en notoriété.
« La promotion de nos cultures, de nos traditions, la valorisation et la conservation de notre patrimoine culturel matériel et immatériel, symbole de notre histoire commune, de notre destin de vie commune, sont un devoir générationnel que chacun d’entre nous doit fièrement accomplir afin de transmettre aux générations futures ce que nous avons hérité de nos aïeuls », a lancé le directeur du Festival Vivre Ensemble.
Prestation du groupe “Songhoy Blues”
Après les prestation des chants et danses folklorique traditionnel de Tombouctou à l’ouverture de cette 5ème édition, le programme continue jusqu’au 1er février avec la visite des stands d’exposition d’arts toujours au Monument de la Paix et des sites touristiques de Tombouctou ; de la musique avec un concours de rap ; une caravane culturelle pour la paix ; la formation de leaders communautaires sur la prévention de l’extrémisme violent et de femmes sur la prévention des violences basées sur les genres ainsi que sur l’éducation de la culture de la paix ; la plantation d’arbres…
“Unis dans la diversité”
Déjà, en prélude à l’événement, la direction du festival avait organisé dans des quartiers de Tombouctou des spectacles culturels de chants et danses traditionnelles dans le cadre du projet « Résilience, culture et vivre ensemble » avec l’appui de l’Union Européenne. Des chants et danses aux rythmes du hala, du babarba, du diaba, du dimba, du bélléjé ont agrémenté les nuits des habitants de cette ville surnommée également « Perle du désert » et classée par l’UNESCO à plusieurs titres patrimoine mondial de l’UNESCO.