« One love, one heart ! Let’s get together and feel all right… » Beaucoup de personnes se souviennent de ces paroles et de son auteur Robert Nesta Marley, alias Bob Marley qui aurait eu le 6 février dernier 78 ans. Mais, il est décédé relativement jeune, le 11 mai 1981 à l’âge de 36 ans. Depuis, la date du 11 mai donne aux adeptes et amateurs du reggae l’occasion de rendre hommage à celui qui reste l’icône emblématique de cette musique.
Auteur, compositeur, interprète, chanteur et musicien, Bob Marley (Robert Nesta Marley) est né le 6 février 1945 à Nine Mile (Jamaïque) d’un père blanc d’origine anglaise et d’une mère jamaïcaine. Décédé à trente-six ans d’un cancer généralisé le 11 mai 1981 à Miami (États-Unis), Bob Marley demeure la référence mondiale du reggae.
De son vivant, Bob Marley a rencontré un succès mondial, et reste à ce jour le musicien le plus connu du reggae. La musique jamaïcaine, le mouvement rastafari lui doivent leur audience planétaire. Bob Marley a vendu plus de 200 millions de disques à travers le monde. Sa carrière a commencé en 1962, et un an après Bob Marley avait formé avec Wynston Hubert McIntosh ( Peter Tosh), et Neville O’Reilly Livingston plus connu sous le nom de Bunny Wailer, le dernier survivant du trio The Wailers décédé le 2 mars 2021. Ils ont rencontré leur premier succès local avec “Simmer Down”, en 1964.
Devenu rasta à partir de 1966, sous l’influence des personnages comme Mortimo Planno du mouvement rastafari, alors en plein essor en Jamaïque, Bob Marley commence à partir de fin 1973 une carrière solo. Il s’appuie sur la remarquable section rythmique composée par Aston “Family” Man Barrett (basse) et Carlton “Carly” Barrett (batterie) pour s’affirmer sous le nom de Bob Marley & the Wailers. A ce noyau dur, s’ajoutent le claviériste Touter (remplacé dès Rastaman Vibration par Tyrone Downie et Earl “Wya” Lindo), le guitariste américain Al Anderson et le trio vocal The I-Threes composé de Rita Marley (sa femme), Judy Mowatt et Marcia Griffiths. En 1974, sort l’album Natty Dread qui marquera le début du succès mondial de Bob Marley, notamment sous l’impulsion de la reprise du titre I Shot the Sheriff par Eric Clapton. L’album est un succès à travers le monde. Il y a eu ensuite l’album Rastaman Vibration (1976) qui fait définitivement de Bob Marley une star mondiale et le plus grand porte-parole du Reggae. Quelques mois après la sortie de cet album, Bob Marley survit en décembre 1976 à une tentative d’assassinat chez lui, à Kingston, en Jamaïque durant la campagne électorale, ce qui le pousse à s’installer à Londres.
En mai 1977, au cours d’un match de football avec des journalistes à Paris, Bob Marley se blesse au pied droit et on lui diagnostique un mélanome au gros orteil. Il est opéré en juillet 1977 et se croit tiré d’affaire, mais le cancer qui en résulte lui sera fatal. Il aura eu le temps de sortir en 1978, l’album Kaya, puis Survival en 1979 qui est considéré comme son album le plus abouti. Avant et après Survival, Bob Marley fera plusieurs voyages en Afrique et donnera quelques concerts sur ce continent, notamment à l’occasion de l’indépendance du Zimbabwe en 1980.
Bob Marley meurt le 11 mai 1981, à l’âge de trente-six ans à Miami au cours d’une escale pendant son rapatriement de l’Allemagne où il était pour des soins. Ses funérailles nationales à Kingston et à Nine Miles où il repose aujourd’hui ont rassemblé des centaines de milliers de personnes.
Le reggae patrimoine immatériel de l’Humanité
Le reggae a été inscrit sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’Humanité par l’Unesco, le 29 novembre 2018. La candidature du reggae avait été portée par la Jamaïque.
Justifiant l’inscription du reggae au patrimoine culturel de l’humanité, l’Unesco relève “la contribution” de cette musique jamaïcaine à la prise de conscience internationale “sur les questions d’injustice, de résistance, d’amour et d’humanité”, et sa dimension à la fois “socio-politique, sensuelle et spirituelle”. Cette musique qui a émergé à la fin des années 1960, se caractérise par un style issu du ska et du rocksteady, avec aussi des influences du jazz et blues d’Amérique.
Le reggae est devenu populaire aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, où il a été importé par les nombreux immigrés jamaïcains après la Seconde Guerre mondiale.
En Afrique où le reggae compte aussi de très nombreux adeptes et amateurs, ses figures emblématiques sont entre autres l’ivoirien Alpha Blondy star incontestée de cette musique sur le continent, son compatriote Tiken Jah Fakoly ; le sud africain Lucky Dube ; etc…
Se revendiquant comme la musique des opprimés, le reggae aborde des questions sociales et politiques, la liberté et les inégalités… Cette musique est indissociable du rastafarisme, mouvement spirituel qui sacralise l’empereur éthiopien Haïlé Sélassié.