Placée sous le thème « cinémas d’Afrique et la culture de la paix », la 28ème édition du FESPACO a démarré le 25 février dans la capitale burkinabè avec une cérémonie riche en spectacle organisée au palais des sports de Ouaga 2000.
Le clap officiel de lancement de cet important rendez-vous des cinémas d’Afrique et de sa diaspora qui se tient du 25 février au 4 mars 2023 a été donné par le premier ministre du gouvernement de transition du Burkina Faso, M. Appolinaire Joachim de Tambèla et son homologue du Mali, M. Choguel Kokala Maïga, dont le pays est invité d’honneur de cette 28ème édition du FESPACO.
Au cours du gigantesque spectacle son, lumière, danse monté par le chorégraphe burkinabè, Serge Aimé Coulibaly, et l’animation par son compatriote, l’artiste chanteur Floby, ainsi que dans les discours des autorités, il a été question de paix, et de la crise sécuritaire. En effet l’actualité brulante marquée par l’insécurité qui affecte la zone du Sahel a été largement évoquée par le ministre en charge de la culture, E. Jean Emmanuel Ouédraogo qui a porté le message du premier ministre burkinabè, mais aussi par leur hôte, le premier ministre malien qui a longuement parlé de la nécessité de lutter pour la sécurité et la souveraineté de leurs pays. Le spectacle son et lumière intitulé « I have a dream » qui va également dans ce sens, est une ode à la résilience, à l’espoir.
On peut faire aussi le lien avec l’affiche de cette édition qui est l’image de Sarraounia, la légendaire reine nigérienne symbole de la résistance contre la colonisation. Son histoire avait inspiré l’écrivain nigérien Mamani Abdoulaye pour le roman Sarraounia adapté au cinéma par Med Hondo qui fut lauréat de l’étalon d’or de Yennenga en 1987 avec cette œuvre.
Sur les 170 films en sélection officielle pour cette 28ème édition du FESPACO, 15 de la catégorie fiction long métrage sont en lice pour l’étalon d’or de Yennenga, la plus importante récompense du festival. Il s’agit de : La plantation des planteurs, de Dingha Eystein Young (Cameroun) ; Mon père, le diable, d’Ellie Foumb (Cameroun) ; Ashkal, de Youssef Chebbi (Tunisie) ; Under the fig trees, d’Erige Sehiri (Tunisie) ; Sira, d’Appoline Traoré (Burkina) ; Abu Saddam, de Nadine Khan (Égypte) ; Bantú Mama, de Ivan Herrera (République dominicaine) ; Mami Wata, de C. J. “Fiery” Obasi (Nigeria) ; Maputo ; Nakuzandza, d’Ariadine Zampaulo (Mozambique) ; Our lady of the Chinese Shop, d’Ery Claver (Angola) ; Shimoni, d’Angela Wamaï (Kenya) ; Simin Zetwal/Regarde les étoiles, de David Constantin (ile Maurice) ; The Blue Caftan/Le bleu du Caftan, de Maryam Touzani (Maroc) ; The Last Queen/ La dernière reine, de Damien Ounouri (Algérie) ; Xalé, Les blessures de l’enfance, de Moussa Séné Absa (Sénégal).
Pendant une semaine Ouagadougou est au rythme de cette grande fête du cinéma. Dès la matinée du 26 février a lieu la traditionnelle cérémonie de libation pour honorer la mémoire des cinéastes disparus et pour la suite s’enchainent les projections des films, les rencontres sur le cinéma avec pour cette édition le colloque organisé à l’occasion du centenaire de la naissance de Sembène Ousmane, un des pères du cinéma africain ; des foires ou des rues marchandes ; des concerts, etc.
Mousoul