“Bijini-Bijini”: «notre souhait est de pouvoir tenir l’édition de cette année en tenant compte de l’évolution de la pandémie…»,annonce le directeur artistique du festival,Check A. Kotondi

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Rendez-vous reporté pour le public de Niamey et ses environs, mais aussi pour les participants à la 12ème édition du  Festival International des Arts de la Rue, “Bijini-Bijini” qui devrait se tenir du 3 au 7 juillet 2020. Pas besoin d’être devin pour connaitre la raison du report : la crise sanitaire de la pandémie de Coronavirus est passée par là, obligeant les organisateurs à envisager la tenue du festival trois ou quatre mois plus tard, si bien sûr l’évolution de la situation reste favorable. C’est à partir de Conakry où il s’est retrouvé bloqué suite à la fermeture des frontières du fait justement du coronavirus, que Check Amadou ALHERI KOTONDI, administrateur culturel et directeur artistique de Bijini-Bijini a annoncé le report de la 12ème édition de cet événement annuel international, gratuit et hors les murs.  

Check Amadou ALHERI KOTONDI avec ses marionettes
Check Amadou ALHERI KOTONDI avec ses marionnettes

En séjour prolongé en Guinée où il s’était rendu début mars dans le cadre professionnel, Check Amadou ALHERI KOTONDI a dû comme beaucoup d’autres personnes, réaménager son agenda à cause de la situation non prevue. « Notre souhait est de pouvoir tenir l’édition de cette année, en tenant compte de l’évolution de la pandémie et des élections au Niger…», confie KOTONDI, concernant le  festival International des Arts de la Rue Bijini-Bijini. L’équipe du festival songe à deux dates : du 09 au 13 octobre 2020 ou du 31 octobre au 4 novembre 2020. Les organisateurs de ce festival créé par la Compagnie Koykoyo en 2005, souhaitent honorer le rendez vous annuel auquel le public de Niamey, mais aussi les artistes d’autres pays sont habitués depuis une quinzaine d’années.  

Mascotte du festival Bijini-Bijini
Mascotte du festival Bijini-Bijini

Les autres membres de la direction du festival veulent rester également optimistes. «Avec le ralentissement de la pandémie, nous espérons que le festival aura lieu bientôt », dit l’artiste comédienne Zeinabou MAMAN M. Issoufou, surnommée Lokette, membre de la direction de Bijini-Bijini. Cette édition qui est celle des innovations, ambitionne d’être une vitrine pour le travail de la femme artiste avec pour thème : « L’art comme vecteur de promotion et de valorisation de la femme». « La thématique de cette édition est pour moi très importante, vu le regard porté sur la femme artiste. Il s’agit de faire voir les artistes femmes nigériennes et aussi en former d’autres ; elles ne sont pas nombreuses et nos réalités socioculturelles mettent une barrière à l’émergence de l’art de la femme », déclare l’artiste, comédienne Zeinabou Lokette.

Zeinabou MAMAN M. Issoufou, membre de la direction du festival

Les premières éditions du festival étaient destinées exclusivement à la marionnette, d’où la dénomination Bijini-Bijini qui renvoie en langue Haoussa aux marionnettes ou figurines. Depuis 2015, tout en continuant à être une des meilleures opportunités de rencontre de la marionnette, le Bijini-Bijini s’est ouvert à tous les arts (théâtre, marionnettes, danse, musique, conte, cinéma, arts visuels et plastiques, etc.). La rencontre s’articule autour de la diffusion des arts en milieu urbain et rural et de la formation.

L’édition de 2020 promet d’être riche avec au programme des spectacles traditionnels et modernes d’arts vivants : théâtre, danse, conte, musique, cirque et marionnettes. Le public intéressé par les performances et les expositions d’arts plastiques sera aussi servi. En lien avec ses objectifs, le festival organise des ateliers de formation de 5 à 15 jours en renforcement des compétences techniques  et artistiques, leadership en vue d’une intégration des artistes au sein de véritables réseaux de professionnels de la culture, des métiers des arts, et comme son thème l’annonce, pour donner à la femme artiste un espace d’expression. « Je suis très soulagée de voir que les femmes peuvent être au centre du débat artistique, comme ça elles peuvent montrer ce qu’elles savent faire pour contribuer au développement du pays et surtout  jouer un rôle dans la promotion de la paix », commente l’artiste surnommée Lokette.

Si la situation sanitaire liée au coronavirus continue d’évoluer favorablement, les artistes nigériens et ceux des autres pays africains pourront se retrouver dans trois ou quatre mois pour offrir au public de Niamey et ses environs des spectacles traditionnels et modernes d’arts vivants ; des expositions, des projections de films de réalisatrices nigériennes notamment Aïcha Macky   Amina Mamani Abdoulaye , Amina Weira.

MediaCulture.info

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