Gosette Lubondo : “Maison Ruinart, série Manu solerti”, un épisode fortuit sur les traces des lieux emblématiques…?

Partager sur facebook
Facebook
Partager sur google
Google+
Partager sur twitter
Twitter
Partager sur linkedin
LinkedIn
La photographe congolaise, Gosette Lubondo

Le travail de la photographe congolaise, Gosette Lubondo illustre à merveille le rôle de témoin historique qu’on reconnaît à la photographie. En explorant la mémoire, l’héritage et le temps, la jeune artiste de 29 ans valorise le patrimoine culturel qu’elle documente à travers le plus populaire des arts. C’est le cas avec sa récente œuvre, en collaboration avec la Maison Ruinart, la série “Manu solerti” dont La Villa Lepic à Abidjan accueille l’exposition du 14 Juin au 14 Juillet 2022. La talentueuse artiste a donc pu bénéficier d’une résidence artistique au printemps et à l’été 2021 à Reims, au sein du terroir de la Maison Ruinart.  

Une vue de l’intérieur de la Villa Lepic, Abidjan, lieu de l’exposition “Manu solerti”

De sa première participation à une exposition avec “Lady by Lady” à Kinshasa, en 2014, à l’exposition collective “À toi appartient le regard et (…) la liaison infinie entre les choses” au musée du Quai Branly Jacques Chirac en 2020 dont elle fut lauréate en 2017, en passant par la Biennale de Kampala ; la Biennale de Lubumbashi ; les Rencontres de la photographie d’Arles, Gosette Lubondo est constante dans sa démarche. Sa passion pour cet art qu’elle certainement de son père photographe, se nourrit du regard, du travail de ré-flexion qu’elle mène sur « l’ancien » et « le nouveau »… Le talent de cette diplômée de l’académie des beaux-arts de Kinshasa, sa présence remarquable sur une scène où les femmes sont rares ont été récompensés en 2021 par la Maison Ruinart qui lui a décerné pour sa troisième édition, son Prix dans le cadre de la foire Paris Photo.  

“Manu solerti” , Vendanges – Gosette Lubondo

Ce Prix de la prestigieuse Maison remis avec l’appui de la Fondation Picto, qui vise à soutenir la jeune scène photographique émergente, doté entre autres pour la photographe congolaise d’une résidence artistique en 2021 à Reims, s’est révélé pour elle comme une réelle bonification. Et pour cause ! L’œuvre  qui en sortira résulte de sa confrontation aux lieux dans lesquels s’inscrit le processus de création des vins de Champagne. Une expérience ainsi décrite : « Gosette Lubondo a été frappée par les marques de l’Histoire et du temps ; l’empreinte des coups de pioche répétés à l’infini sur les parois des crayères, mais aussi la survivance de savoir-faire ancestraux dans la fabrication du vin. La jeune femme a constaté que, malgré la modernisation des méthodes, le processus restait fondamentalement le même qu’il y a trois siècles ; qu’il faisait appel à la main de l’homme, à des gestes experts et ancestraux à plusieurs étapes de l’élaboration du produit».  C’est ce que raconte la série “Manu solerti”  ou la main experte, en exposition du 14 juin au 14 juillet 2022 dans l’espace raffiné de La Villa Lepic à Abidjan.  

“Manu solerti”, Remuage, Gosette Lubondo

La série “Manu solerti” qui représente la rencontre de Gosette Lubondo avec un univers qui lui était jusqu’alors inconnu, peut-elle être comprise comme un épisode fortuit dans l’ensemble de son travail ? En effet dans sa démarche créatrice, à travers des mises en scène, la photographe cherche à raviver la mémoire de lieux emblématiques abandonnés, souvent révélateurs d’une histoire politique coloniale et postcoloniale plus globale. Concernant son pays, en interrogeant des espaces, Gosette Lubondo questionne la place de la mémoire et du souvenir dans la construction de la société congolaise actuelle. En 2021 une grande exposition personnelle retraçant l’ensemble du travail de Gosette Lubondo de 2013 à 2019 a eu lieu à Kinshasa.

Le cheminement de cette artiste photographe consistant à explorer la mémoire, l’héritage et le temps pourrait bien inspirer d’autres artistes en Afrique pour documenter des événements historiques, des savoir-faire ancestraux et ainsi valoriser et sauvegarder le patrimoine  culturel africain.   

Moussoul

A propos de la maison Ruinart et l’art

« Créée en 1729 à Reims, Ruinart, première Maison de champagne, n’a jamais cessé de développer et de promouvoir un art de vivre qui lui est cher, en résonance avec le siècle des Lumières qui l’a vu naître. Au rayonnement de la France, de sa philosophie et de sa culture, qui marque cette période, fait écho l’excellence des vins de la Maison Ruinart qui a très vite opté pour le cépage rare et précieux du chardonnay pour signer ses cuvées. Élégance, pureté, savoir-faire et lumière sont les maîtres-mots de la doyenne des maisons de champagne. Autant d’atouts qui expliquent son succès français et international, et que prolonge son engagement dans le domaine de l’art initié dès les origines. Car si on relève l’audace d’avoir fait appel à l’artiste tchèque Alphonse Mucha dès 1896 pour réaliser une affiche qui fit sensation à l’époque, la maison n’a cessé d’entretenir ses liens avec le monde de l’art et du design. Des liens consubstantiels qui positionne la plus ancienne maison de Champagne dans une dimension singulière, résolument moderne et désirable.

La Maison Ruinart poursuit aujourd’hui son engagement artistique en confiant chaque année une réinterprétation de la Maison à un artiste contemporain. Une manière de partager son patrimoine, son histoire et son savoir-faire à travers la vision originale et créative d’artistes.»

Pour en savoir plus, visitez https://www.ruinart.com/fr-e/art/ruinart-et-l-art

D'autres articles

“Muna Moto” ou l’enfant de l’autre

Réalisé en 1975 par Jean-Pierre Dikongué Pipa, Muna Moto est un long métrage fiction, noir et blanc de 85 minutes. C’est l’histoire d’amour

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Entrez en contact avec nous!