Hommage à Clément Tapsoba, une référence en matière de critique cinématographique

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Feu Clément Tapsoba

En apprenant la triste nouvelle du décès, le jeudi 23 avril 2020 à Ouagadougou, du journaliste et critique de cinéma Clément Tapsoba, je me suis revu en 2003 au Fespaco, dans l’une des salles de conférence de l’hôtel Indépendance, suivant ce critique de cinéma, très pointu en train d’animer les débats-forum organisés après chaque projection, pour discuter des films. Sa connaissance du cinéma, sa maîtrise de l’analyse filmique et son caractère posé le plaçaient  naturellement dans cet exercice.

C’est de cette année que date le début de mon commerce avec Tapsoba, qui s’est, à mon égard, mis tout de suite dans sa belle posture du conseiller et formateur pour le journaliste qui couvrait son premier Fespaco. C’était, pour lui – il me le dira une dizaine d’années plus tard – un « devoir », parce que de jeunes journalistes s’intéressant à la critique cinématographique, il n’y en avait pas beaucoup à l’époque.

Il est resté le formateur à qui je ne manquais jamais de demander conseil et avis, même si lui considérait qu’il pouvait me laisser me forger mes opinions sur les films, le cinéma. Mes amis burkinabè pourront confirmer cette facette de sa personnalité. Mes séjours à Ouagadougou, pour le Fespaco ou pour d’autres activités culturelles, étaient ainsi ponctués d’échanges empreints de respect mutuel, de courtoisie et de cordialité avec cette référence en matière de journalisme et de critique de cinéma.

Clément Tapsoba est un ancien pensionnaire du Centre d’études des sciences et techniques de l’information – Cesti (9ème promotion, 1981, la même que celle des Sénégalais Cheikh Tidiane Ndiaye, ancien rédacteur en chef de l’Agence de Presse sénégalaise – APS, Mamadou Malaye Diop, de la Télévision nationale…).

Tapsoba était connu pour sa rigueur, son professionnalisme, sa générosité et de critique de cinéma pointu et disponible dans l’encadrement des plus jeunes. Il a été président de l’Association des critiques de cinéma burkinabé (Ascri-B).

Il a été également rédacteur en chef du magazine panafricain de cinéma et de télévision Ecrans d’Afrique/African Screen, publié par le Centre d’orientation éducative (COE) de Milan, et animé avec d’autres journalistes et critiques de différentes parties du continent.

Membre fondateur de la Fédération africaine de la critique cinématographique (FACC), dont il a été président de sa création en octobre 2004 à Tunis à 2009, il avait été détaché au Fespaco dont il a été le directeur de la communication puis conseiller spécial du délégué général. Il a contribué à la rédaction de nombreux ouvrages sur les cinémas et cinéastes d’Afrique.

Pour ma part, je perds un ami, une référence en matière de critique cinématographique. Je formule des prières pour le repos de son âme.

Par Aboubacar Demba Cissokho, Dakar, blog Le grenier de Kibili

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