Journée internationale de lutte contre le trafic illicite des biens culturels : le Niger dans la dynamique pour protéger notre patrimoine commun

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Artefacts et fossiles. Crédit Photo : M. Abbado

Artefacts et fossiles. Crédit Photo : M. Abbado
 
 

L’UNESCO célèbre ce 14 novembre la deuxième Journée internationale de lutte contre le trafic illicite des biens culturels. L’événement revêt une symbolique particulière, puisque l’année 2021 a été marquée par des moments forts de célébrations du 50e anniversaire de la Convention de 1970.

À travers la commémoration de cette Journée adoptée par la Conférence générale de l’UNESCO en 2019, il s’agit pour cette institution d’intensifier la sensibilisation sur le trafic illicite des biens culturels, un crime dont les conséquences sont énormes : il prive l’humanité et les peuples de la mémoire sur laquelle peut se fonder leur avenir et entrave le potentiel de la culture en tant que principal vecteur de développement économique et social.

Le phénomène de trafic illicite de biens culturels a pris de graves ampleurs ces dernières années, en raison de la multiplication des conflits, avec le développement d’internet et de nouveaux canaux de commercialisation et aussi de la pandémie de Covid19 qui a affaibli les capacités de surveillance de sites, fait remarquer l’UNESCO. Selon les données d’INTERPOL, en 2020, 854.742 saisies d’objets culturels ont été recensées à travers le monde, rapporte l’UNESCO qui relève la nécessité d’une action concertée pour protéger notre patrimoine commun, en particulier dans des pays fragilisés par des conflits armés, des catastrophes naturelles et des crises économiques, est plus que jamais nécessaire.

Un programme de lutte contre le trafic illicite des biens culturels en cours au Niger

Le Niger apporte sa contribution dans la lutte contre le trafic illicite des biens culturels à travers des mesures, (lois) prises afin de renforcer la protection et la gestion durable du patrimoine culturel national. Au niveau des frontières aériennes et terrestres, les forces de défense et de sécurité font également des efforts, même s’il n’y a pas encore de services spécialisés dans la lutte contre le trafic illicite des biens culturels. Pour renforcer les dispositifs existants en matière de protection, conservation et mise en valeur du patrimoine culturel national et rendre plus efficaces les actions des acteurs engagés dans cette mission, la Direction Générale du Patrimoine Culturel, des Arts et de l’Économie Culturelle a initié le Programme de lutte contre le trafic illicite des biens culturels au Niger. Cette initiative bénéficie de l’appui du Bureau régional de l’UNESCO basé à Dakar au Sénégal. Sa mise en œuvre se fait à travers une stratégie comportant la sensibilisation ;  le renforcement des capacités des parties prenantes concernées par la lutte contre le trafic illicite des biens culturels ; la révision du cadre légal portant sur la protection des biens culturels ;  l’élaboration d’un plan d’action pour renforcer la mise en œuvre de la convention de 1970 ; la documentation des biens culturels.

La journée d’information et de sensibilisation en matière de lutte contre le trafic illicite des biens culturels organisée le 29 Juillet 2021 dernier au CCOG de Niamey qui a rassemblée entres autres les autorités nationales et décideurs, la presse et les professionnels des musées, les éléments des forces de l’ordre et de sécurité participe de la mise en œuvre du programme. La saisie le 14 juillet 2021 à l’Aéroport International Diori Hamani de Niamey par la Cellule Aéroportuaire Anti-Trafics (CAAT), de 65 pièces et 270 fragments fossilisés à destination d’Australie  est venue rappeler l’urgence d’une plus grande mobilisation contre le trafic illicite de biens culturels. Car, comme a alerté le Directeur Général du Patrimoine Culturel, des Arts et de l’Économie Culturelle du Niger M. Adamou Dan Ladi, ce fléau « constitue une réelle menace pour les témoignages historiques, la mémoire collective et l’identité culturelle des peuples ».

Mousoul

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