Séries Télé et Web au Niger : entre imaginaire et réalités sociales

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Malgré l’absence d’une industrie où toute la chaîne de valeur demeure opérationnelle, le cinéma nigérien reste dynamique avec des œuvres de fiction, documentaire, séries télévisées (séries Télé) et séries Web. Dans cette dernière catégorie, il y a une diversité de thématiques qui interrogent des problématiques de la société, telles que :  jeunesse dans Fada ( 2004) et élections dans  Bruit des tambours (2012) de Feu Issoufou Magagi Sani ; l’exode, l’autorité patriarcale et mariage forcé dans Gari Ya Yi Zahi (2010) de Mahaman Bakabé  ; famille, politique et harcèlement dans Délou (2016) de Souleymane Mahaman ; la série documentaire Femme battante (2017) où chacun des épisodes est réalisé par une femme réalisatrice de l’Office Radiodiffusion et Télévision du Niger (ORTN) . Tant bien que mal,  on recense de 2000 à 2020 au Niger plus de 200 épisodes de séries.

La durée des épisodes des séries télévisées (séries Télé) au Niger varie entre une dizaine et une vingtaine de minutes. Il faut souligner que la série À chacun sa tradition (2012) de 6 épisodes de Rabé Oubandawaki est une coproduction entre l’ORTN et l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). L’auteur de cet article est sur une série sur les petits métiers au Niger dont le 2ème épisode est en postproduction. D’autres séries documentaires TV ont également été réalisées avec des thématiques sur les instruments de musiques et les traditions au Niger.

Aussi, grâce à l’évolution des TIC et les opportunités qu’elles offrent, de réalisateurs et producteurs s’engagent de plus en plus sur les Web séries. À la croisée de la série télévisée et du court métrage, la web série est diffusée via le web sur des sites dédiés pour les plus grosses productions ou sur des sites d’hébergement de vidéos. Cette accessibilité  fait un peu l’originalité des web-séries qui connaissent un succès sur la toile et une popularité auprès du jeune public. Au Niger, depuis 2020, de jeunes réalisateurs ou de structures s’adonnent à la réalisation des épisodes de séries qui sont diffusés sur les réseaux sociaux (You Tube, Facebook, etc.) au grand bonheur des internautes et cinéphiles.

Ces réalisateurs nigériens ne manquent pas de créativité pour vivifier la culture dans ses forces et ses tares à travers des genres cinématographiques (comique, action, amour, dramatique, etc.), d’un épisode à un autre ou même d’un réalisateur à un autre.  Nous pouvons citer : Xaraconte (2020) de Habibou Harouna, Les aventures de Nan et Aysi Nan (2020) de 22 épisodes de Mahamadou Kaba Diakité. 

Nous ne cesserons de l’affirmer, la quantité engendre la qualité. L’exemple de Nollywood au Nigeria est patent.  Tournons alors !

Quelques séries Télé et Web  de réalisateurs nigériens :

Souleyman Mahaman, : Fils à papa (2004) en 10 épisodes, Soueba (2008) en 12 épisodes, Aminci (2010)en 9 épisodes, Delou (2016) en 52 épisodes, Maison projet (2019) en 20 épisodes.

IssoufouMagagi Sani : Fada (saisons 2006, 2007, 2008), Bruit des tambours (2012) en 30 épisodes, Waraen cours à titre posthume.

Mahamadou Kaba Diakité : Nan et AysiNan (2020) en 20 épisodes

Boubacar DjingareyMaiga : Femme actuelle (2018).

Abdoul Rachid aiga : Chronique d’une famille (2018) en 12 épisodes.

Samira Seyni Djingo : une saison au Niger (2019).

Youssoufa Halidou Harouna

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